vendredi, 26 février 2021
Manifestations postélectorales au NIGER

En République du Niger, le deuxième tour des élections présidentielles qui a eu lieu le 21 février 2021 est suivi de protestations et d'émeutes dans la capitale de Niamey et dans d'autres villes contre la victoire électorale déclarée du candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum. Les autorités de l'État tentent de réprimer les protestations par la répression contre les manifestant-e-s et des membres de l'opposition, entre autres en arrêtant plus de 468 personnes et en coupant le pays d'Internet.

La situation montre qu'au Niger, ainsi que dans de nombreux autres pays africains, la classe politique au pouvoir, même dans des conditions formellement démocratiques, est loin de correspondre aux besoins fondamentaux de la population, que ce soit en termes de justice sociale et économique, de sécurité pour la population et de liberté politique.

 

Reportage sur les manifestations post-électorales par un correspondant d'Alarme Phone Sahara basé à Niamey / Niger:

Au Niger depuis la proclamation par la CENI de la victoire du candidat du PNDS, le parti au pouvoir avec 55,75% contre 44,25%, les émeutes ont commencés dans la ville de Niamey et aussi d’autres parties du pays. Tandis que le candidat et les militants de l’opposition rejettent les résultats et se revendique la victoire avec un taux de 50,30 %, résultat de la compilation des PV en leurs possessions. Déjà ces troubles malheureusement ont coutés la vie à deux personnes et d’importants dégâts matériels. Des stations de service vandalisés, des boutiques pillés, des véhicules enflammés et pleins d'autres.

Le Ministre de l’intérieur a annoncé hier jeudi l’arrestation de plus de 468 personnes dont des personnalités politiques et d’autres qui sont toujours et activement recherchés.

Il faut noter que une partie de la population et l’opposition s’étaient déjà montré désaccord avec la candidature du sieur Bazoum, qui est dénoncé de falsifier des documents pour jouir de la nationalité nigérienne lui permettant de postuler à la magistrature suprême de l’état. Et depuis que ce dernier est déclarée vainqueur donc les troubles sporadiques se sont faits soulevés par ci et par là dans la capitale, les manifestants qui crient «Say Tchangi» qui s’signifie littéralement le changement car se disent fatiguer déjà de la gestion du parti au pouvoir, et d’autres qui crient que le Niger n’est pas à vendre donc jamais ils n’accepteront jamais qu’un étranger (libyen) gouverne le Niger. A l’instant les dégâts sont inestimables mais importants car le pays s’est vu coupé d’internet depuis mardi, ce qui vient augmenter la tension. Et un appel à manifestation est lancé pour ce vendredi après la prière, mais des dispositifs ont été mises en place par les autorités pour contrecarrer.

 

 

En attendant le mot de la cour constitutionnelle, l'opposant Mamane Ousmane, depuis son fief à Zinder, déclare qu'il passera par tous les moyens légaux pour s'approprier sa victoire.