vendredi, 06 août 2021
La criminalisation de la mobilité et la rhétorique de la défense des migrants : l’expérience du Niger

La criminalisation de la mobilité et la rhétorique de la défense des migrants : l’expérience du Niger

 

Une analyse par ASGI, partenaire italien d'Alarme Phone Sahara (APS) - avec un interview avec APS.

 

"Le Niger joue un rôle central dans les stratégies européennes de gouvernance des migrations. Depuis 2015, avec l’approbation de la loi n° 36, les dynamiques de lutte contre la liberté de circulation se sont multipliées : derrière la rhétorique de la lutte contre le trafic et la traite, se cachent les intérêts pressants de l’UE pour limiter la mobilité.

Depuis 2015, on assiste à une redéfinition des objectifs de la coopération européenne avec les pays tiers dans une perspective sécuritaire et de gestion des frontières plutôt que de coopération au développement. Ce changement de cap est particulièrement évident au Niger, un pays qui occupe une position centrale dans les stratégies européennes de gestion des migrations.

Ce focus analyse, à travers quatre études approfondies, l’impact de ces politiques sur la liberté de circulation des citoyens de la CEDEAO et sur la construction de filières de mobilité forcée dans les pays de transit.

Les stratégies adoptées par l’Union européenne et les organisations internationales au Niger ces dernières années visent à imposer une réorganisation bureaucratique et judiciaire de l’État afin de réduire à court terme le nombre de migrants et de demandeurs d’asile en transit dans la région d’Agadez, considérant le pays comme la frontière sud de l’Europe.(...)"

 

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