vendredi, 24 mars 2023
Manifestation des Migrants africains en Tunisie

La Tunisie n'est plus un pays sûr pour les migrants africains, ce qu'affirment les nombreux migrants qui sont actuellement bloqués sur le territoire. Ils sont de plusieurs nationalités africaines dites ‘subsahariennes’, soudanaise, guinéenne, nigériane, sierra-léonaise, ghanéenne, ivoirienne et autres qui n'arrivent ni à continuer leur parcours migratoire, ni à retourner chez eux, fautes de moyens. Pour la plupart ils ont perdu leurs boulots, d’autres chassés de leurs maisons par les bailleurs et d’autres porté disparues. Les quelques avions affrétés par des pays comme la Guinée ou le Mali pour rapatriement n'ont pas pris tout leurs ressortissants. Ils restent encore plusieurs qui vivent dans la peur et la misère. Ils sont campés devant les locaux de l'OIM et l'UNHCR, les deux organismes mandatés par les Nations Unies pour la prise en charge des personnes en mobilités. Ces jeunes hommes, femmes et enfant dorment dans la rues, devant les bureaux de ces organismes internationaux, dans des tentes en fortunes qu'ils ont bricolées eux-mêmes et ou souvent avec l'aide de certaines organisations de la place et d'autres personnes de bonne volonté. Ils manquent cruellement de nourriture, de couvertures et de soins pour certains qui sont malades y compris des enfants et des femmes enceintes.

Leur seule demande c’est d’être évacuer le plus vite possible car chaque jour la situation ne fait que s’empirer. Ils avaient reçu la visite d’une délégation de l’Union Africaine depuis deux semaines, mais à présent rien n’est fait par cette derniere. Pour ce faire entendre ils ont manifesté les 21 et 22 Mars devant les bureaux de ces institutions, mais la police menace de les déguerpir carrément de leurs refuges s’ils n’optemperent pas.

On peut dire alors que le fond du discours du président tunisien de défaire son pays des âmes noirs est bien en marche, car actuellement il y a moins de mélanine dans les rues, les aéroports et les villes de manière générale et ce qui reste veut à tout prix quitter ou se cacher par crainte de représailles. Quand est-il alors des tunisiens noirs ?

Aidez ces migrants à faire entendre leurs voix en partageant leur message.

#TunisiaIsNotSafe

#WeNeedEvacuation