vendredi, 05 mai 2023
Rapport d'Alarme Phone Sahara sur la situation à Assamaka, Mai 2023

Crise humanitaire persiste à Assamaka malgér des initiatives d’Aide. Des migrant.e.s expulsé.e.s lancent un appel urgent à leurs chefs d’état et à l’Union Africaine.

 

Du 29 Avril au 4 Mai 2023, la coordination d‘Alarme Phone Sahara (APS) au Niger a fait une mission de recherche et de soutien humanitaire à Assamaka, village en désert à la frontière nigéro-algérienne, où des milliers de migrant.e.s sont expulsé.e.s d’Algérie dans des conditions insupportables. Les missionaire d’APS constatent que la crise humanitaire à Assamaka persiste malgré des initiatives d’aide sur le terrain. Face à cette situation, des migrant.e.s bloqué.e.s à Assamaka lancent un appel urgent aux chefs d’état de leurs pays d’origine et aussi à l’Union Africaine. 

 

Reportage d’Alarme Phone Sahara, Assamaka Mai 2023

Des migrant.e.s guinéen.ne.s expulé.e.s d’Algérie lancent un appel urgent

à Colonel Mamady Doumbouya, président de la Guinée Conakry

 

Reportage d’Alarme Phone Sahara, Assamaka Mai 2023

Des migrant.e.s ivoirien.ne.s expulé.e.s d’Algérie lancent un appel urgent

à Alassane Ouattara, président de la Côte d‘Ivoire

 

Depuis mars 2023, des cris d’alerte sur la situation à Assamaka ont été lancés par Alarme Phone Sahara et Médécins sans Frontières (MSF). Depuis lors, plusieurs initiatives pratiques ont été lancées: Les autorités de la région d’Agadez ont mis en place un groupe de travail composé de structures institutionnelles et de la société civile. L’ONG italienne COOPI a mis en place un centre d’hébergement avec des hangars à Assamaka et collabore aussi avec l’équippe d’Alarme Phone Sahara qui aide à maintenir l'approvisionnement pour les personnes expulsées avec son tricycle. L’Union Européenne a aussi débloqué un budget d’aide humanitaire urgente à travers ECHO, la direction générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes.

Selon les observations d’Alarme Phone Sahara, il y a encore plus que 7500 migrant.e.s expulsé.e.s qui restent bloqué.e.s à Assamaka. 3700 d’entre eux sont hébergé.e.s dans un centre provisoire avec des hangars installés par COOPI. 1800 personnes se trouvent au centre de transit de l’OIM. En plus, il y a encore plus que 2000 personnes qui n’ont pas eu une place dans les centres et se retrouvent au village sans abri.

Pour ces-derniers et celles-dernières, la situation est la plus précaire: Leur seule choix est de se créer eux-mêmes des abris provisoires pour dormir et chercher de l’ombre sous le soleil brûlant du désert. Ils manquent de l’eau potable et aussi des habilles et chaussures. Selon le rapport des missionaires, les gens ont couru pour ramasser les 600 pairs de chaussures données par APS, tellement ils sont dans les besoins.  

Les causes essentielles de cette situation toujours insupportable sont, d'une part, les expulsions massives d'Algérie qui continuent d'avoir lieu régulièrement et, d'autre part, le fait que l'évacuation des personnes d'Assamaka, pourtant nécessaire de toute urgence, ne progresse que lentement jusqu'à présent.

Face à cette situation misérable, des migrant.e.s de différentes nationalités bloqué.e.s à Assamaka, entre autres des ressortissant.e.s de la Guinée Conakry et de la Côte d’Ivoire, lancent un appel urgent aux chefs d’état de leurs pays d’origine et aussi à l’Union Africaine de venir à leur secours et les faire sortir d‘Assamaka.

 

En solidarité avec eux, Alarme Phone Sahara demande:

  • Évacuation immédiate et rapide de toutes les personnes expulsé.e.s de toute nationalité présentement bloqué.e.s à Assamaka!
  • Arrêt immédiat de toutes les expulsions d’Algérie au Niger et annulation des accords d’expulsion entre l’Algérie et le Niger!
  • Liberté de circulation et droits humains indivisibles en Afrique et partout – non à l‘externalisation et à la ferméture des frontières!