vendredi, 17 mars 2023
Témoignages de deux migrants guinéens expulsés d‘Algérie, Assamaka 17 Mars 2023

Les deux hommes ont été interviewés par l'équippe d'Alarme Phone Sahara:

„Depuis notre arrivée, OIM nous a laissé dehors. Ils ne nous donnent pas à manger. Cela veut dire, ils ne nous ont même pas occupé, actuellement. On a trouvé d’autres encore dehors. Eux-là dorment dehors. Ils ne mangent pas. Des fois même, ca peut arriver que quelqu’un tombe.

On a faire de mendier là. Parce que ici, si tu ne gagne pas une famille que tu vas appeler pour qu’elle t’enmêne un peu  de l’argent pour manger, c’est pas facile. Vous avez vu?

Je veux chercher un appel pour que ma famille m’enmêne un peu de l’argent. Ou je demande un peu, un peu jusqu’à ce que OIM m’accepte. S’ils m’ont accepté…

Mais actuellement, je dors dehors, sans natte, sans couverture, ni manger chaque jour.

(…) On m’a dit, actuellement, tu peux rester un mois dehors. Après, ils vont t’accepter. C’est trop! D’autres un mois, d’autres un mois et quelque, d’autres 3 semaines. Eux-là, actuellement leur travail c’est pas normale! Parce qu’il y a d’autres qui vont venir, leur situation c’est un peu difficile. Si tu n’as pas l’argent là-bas, pas facile.“

 

„Moi, je suis venu ici, j’ai fait ici un mois et quelques. On est venu, on a trouvé les gens ici. On est resté dehors, 3 semaines presque, OIM ne nous a même pas regardé. Le directeur même. Lui, quelques temps il va venir devant nous, il va dire il ne nous connait pas, sinon nous, on est là. Que c’est des anciens qui sont dans le camp que lui, il connait. Nous, il ne connait pas. Que si nous voulons, on va appeler l’argent, on va essayer de retourner.

On ne mange pas, il n’y a pas de l’eau, il n’y a rien. Voilà, nous on souffre. Même là où je suis comme ca, wallaye je suis malade. Il n’y a pas à manger. Là où nous on dort ici, vous avez vu, chaque jour quelqu’un tombe malade, chaque jour. Il n’y a pas à manger. L’OIM ne s’occupe pas. (…)

On est venu le 27 Janvier. Premier mois. Jusqu’à présent, on n’a pas quitté d’ici. Pour manger aussi, c’est impossible. (…) Il n’y a rien coordonné ici. Nous on veut qu’on change le directeur. Son comportement-là, c’est pas bon. Quelqu’un ne doit pas souffrir ici. Ici, c’est incroyable de rester. (…)“